Dans la classe des biens d'achat réfléchi, la concurrence est basée d'abord sur les attributs du produit (product attributes), ensuite sur le prix. Le consommateur recherche le meilleur rapport qualité-prix (quality-price ratio). Le détaillant a dès lors intérêt à offrir un vaste assortiment pour satisfaire les goûts variés de la clientèle. Il doit aussi se révéler compétitif pour entraîner l'adhésion du client à son offre.
Le bien d'achat réfléchi est souvent un bien de spécialité (SPECIALTY GOOD).
Dans la classe des biens de consommation, le bien d'achat réfléchi s'oppose au bien d'achat courant (CONVENIENCE GOOD) et au bien non recherché (UNSOUGHT GOOD). Ces sous-classes sont établies en fonction des habitudes d'achat (shopping habits) du consommateur. Selon la fréquence de l'achat, on distingue aussi le bien anomal, produit d'achat peu fréquent, du bien banal, synonyme de bien d'achat courant.
Parmi les biens d'achat réfléchi, on distingue les biens homogènes et les biens hétérogènes.Les biens homogènes (same goods, homogeneous goods), tels que les électroménagers domestiques (home appliances), les téléviseurs (television sets) et les voitures (cars), présentent des caractéristiques similaires; la variable prix est importante. La vente personnelle (PERSONAL SELLING) est très importante et le vendeur doit présenter des arguments de vente (selling arguments) convaincants, car le niveau de différenciation du produit (PRODUCT DIFFERENTIATION) est souvent relativement peu élevé.
Les biens hétérogènes (inherently different goods, heterogeneous goods), tels que les vêtements (clothing), les meubles (furniture) et la vaisselle (dishes), attirent davantage par la qualité et surtout le style que par le prix.
Dans l'échelle d'Aspinwall (Aspinwall's scale), les biens d'achat réfléchi correspondent aux biens jaunes (yellow goods), qui sont des produits à forte marge brute (gross margin), consommés sur une longue période et achetés à la suite d'un long processus de comparaison.
En dépit de la distinction générale établie à l'article GOOD entre bien, produit et marchandise, il est possible d'utiliser indifféremment ces trois termes dans certains contextes, selon le point de vue du locuteur. Il en est de même pour GOOD, PRODUCT et MERCHANDISE. Ainsi, on parlera de bien d'achat réfléchi (SHOPPING GOOD) ou de produit d'achat réfléchi (shopping product).L'expression *marchandise(s) d'achat réfléchi n'est pas attestée, contrairement à shopping merchandise.
Relation sémantique | Mot(s) relié(s) français | Mot(s) relié(s) anglais |
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Concept | habitude d'achat | shopping habit |
rapport qualité-prix | quality-price ratio | |
Contraste | BIEN NON RECHERCHÉ | UNSOUGHT GOOD |
BIEN D'ACHAT COURANT | CONVENIENCE GOOD | |
Générique | BIEN DE CONSOMMATION | CONSUMER GOOD |
Moyen | VENTE PERSONNELLE | PERSONAL SELLING |
DIFFÉRENCIATION DU PRODUIT | PRODUCT DIFFERENCIATION | |
argument de vente | selling argument | |
échelle d'Aspinwall | Aspinwall's scale | |
Objet | meuble | furniture |
vaisselle | dishes | |
vêtements | clothing | |
électroménager domestique | home appliances | |
Propriété | attribut du produit | product attribute |
bénéfice brut, marge brute | gross margin, gross profit | |
Quasi-synonyme | BIEN DE SPÉCIALITÉ | SPECIALTY GOOD |
bien jaune | yellow good |