Au cours des quarante dernières années, les hypercentres américains ont vu leur attrait (appeal) et leur rendement (performance) diminuer par rapport à ceux des centres commerciaux de périphérie. Certains urbanistes se sont penchés sur ce problème. James W. Rouse a eu l'idée, au début des années 1980, de transformer les hypercentres délabrés en complexes innovateurs, ce qui a contribué à rénover certains centres-villes.
L'hypercentre regroupe généralement au moins un grand magasin traditionnel (senior department store), de nombreux magasins spécialisés (SPECIALTY STORES), éventuellement un centre commercial de centre-ville (DOWNTOWN SHOPPING CENTER) et des artères commerciales souterraines (underground shopping streets).
Il ne compte généralement aucun magasin d'alimentation (FOOD RETAILER) de taille importante, malgré la présence de magasins de commodité (CONVENIENCE STORES). L'hypercentre réunit également des immeubles de bureaux, des bars, des restaurants et des hôtels.
L'hypercentre est un secteur non planifié (unplanned area, unplanned business district), au même titre que le centre intermédiaire (SECONDARY BUSINESS DISTRICT) ou le groupe de magasins de quartier (NEIGHBORHOOD BUSINESS DISTRICT). Cela signifie que le type de magasin, laissé au choix de chaque détaillant, n'est pas le résultat d'une gestion structurée. Cependant, de plus en plus souvent, les détaillants se regroupent en une association de commerçants (MERCHANTS' ASSOCIATION) afin d'intervenir dans la planification et la gestion des magasins situés dans l'hypercentre, en faisant ainsi un secteur semi-planifié. C'est le cas des Sociétés d'initiative et de développement des artères commerciales (Shopping Street Initiatives and Development Enterprise), ou SIDAC, au Québec. Ce type d'association a pour but de rehausser l'attrait commercial des hypercentres.
Selon certains auteurs, hypercentre et centre-ville (downtown, town center) sont synonymes. Toutefois, le terme centre-ville a un sens plus large. En urbanisme commercial (COMMERCIAL PLANNING), il comprend également les quartiers résidentiels situés au cœur d'une ville, ce qui n'est pas le cas de l'hypercentre.
Le terme hypercentre est un néologisme plus répandu en France qu'au Québec. Les expressions suivantes sont proches : quartier des affaires, centre des affaires, quartier central des affaires, zone d'affaires centrale, centre d'affaires principal (business district).
L'expression *district commercial du centre-ville pour hypercentre, calquée sur le terme central business district, est à éviter.
Attention : en anglais, le sigle CBD peut aussi signifier cash before delivery (paiement avec livraison).
Relation sémantique | Mot(s) relié(s) français | Mot(s) relié(s) anglais |
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Générique | SECTEUR NON PLANIFIÉ | UNPLANNED BUSINESS DISTRICT, UNPLANNED AREA |
Lieu | centre-ville | downtown, town center |
Moyen | ASSOCIATION DE COMMERÇANTS | MERCHANTS' ASSOCIATION |
Partie | MAGASIN SPÉCIALISÉ | SPECIALTY STORE |
MAGASIN DE COMMODITÉ | CONVENIENCE STORE | |
CENTRE COMMERCIAL DE CENTRE-VILLE | DOWNTOWN SHOPPING CENTER | |
artère commerciale souterraine | underground shopping street | |
grand magasin à assortiment complet, grand magasin traditionnel | senior department store | |
Quasi-synonyme | GROUPE DE MAGASINS DE QUARTIER | NEIGHBORHOOD BUSINESS DISTRICT |
CENTRE INTERMÉDIAIRE | SECONDARY BUSINESS DISTRICT | |
quartier des affaires, centre des affaires, centre d'affaires principal, zone d'affaires centrale | business district |